Poème à la manière de Louise Labé

Blason

O doux cheveux blonds, ô soyeuses mèches, Tant vous me rendez heureux, qu’ à vous voir, Dans mon cœur se crée une grande brèche, Que sans vous toucher tout n'est que déboire.

O belles mains, ô paumes d’un blanc neige, Tant vous m’envoûtez, qu’à vous caresser, Me vient l’envie, tombé dans votre piège, De bijoux vous couvrir pour vous flatter.

Tant de plaisir à vous considérer, Tant d'amour, de désir me vient en tête, Que si jamais ne puis vous cajoler, M'enterreront avec ce sombre en-tête:

Mort, de n'avoir pu aimer.